La directive CSRD insiste sur les impératifs de l’inclusion dans le cadre du développement durable des organisations. Sa récente mise à jour représente un progrès éthique et une avancée significative quant à l’accessibilité des personnes handicapées en entreprise. Examinons de près l’impact de la CSRD sur les nouvelles stratégies RSE ainsi que l’avenir de l’accessibilité et du handicap dans le domaine professionnel.
Décryptage de la CSRD
La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) est entrée en vigueur le 1er janvier 2024 en France afin d’uniformiser les rapports sur le développement durable des entreprises. Elle appelle aujourd’hui à la publication détaillée des impacts sociaux, environnementaux et de gouvernance ESG. Près de 50 000 entreprises de plus de 250 employés sont concernées.
La CSRD exige des entreprises de promouvoir l’inclusion des personnes handicapées et des environnements de travail accessibles. Cette approche, au cœur du ESG, favorise une meilleure prise de décision et une performance organisationnelle accrue.
Les nouvelles mesures de la directive CSRD – accessibilité et handicap
La CSRD, appliquée depuis janvier 2023 dans l’UE, remplace la directive NFRD sur la publication d’informations non financières. Elle insiste sur l’intégration du handicap et de l’accessibilité dans les pratiques de reporting des entreprises.
La CSRD modifie quatre textes européens existants : la directive Comptable, la directive Transparence, la directive Audit et le règlement Audit.
Bon à savoir : le premier rapport attendu en 2025 pour l’année 2024 concerne les entreprises déjà soumises à la directive sur la publication d’informations non financières depuis 2018.
Quels sont les avantages pour les personnes handicapées ?
La CSRD encourage les organisations à adopter des solutions innovantes en faveur de l’accessibilité, favorisant ainsi une meilleure qualité de vie pour les personnes handicapées. Cette initiative renforce la transparence et la responsabilité dans les rapports sur les questions du handicap et de l’accessibilité. De plus, elle facilite l’accès aux biens, services et opportunités d’emploi pour les personnes handicapées.
Les limites de la CSRD
Le coût
Selon la Commission Européenne, la mise en application de la CSRD implique une augmentation des coûts de reporting à hauteur de 3 600 millions d’euros annuels + 1 200 millions d’euros de coûts ponctuels. Cependant, la non-conformité à cette réglementation entraîne un risque financier plus élevé à long terme.
L’harmonisation des rapports
Compte tenu de la diversité et la spécificité des organisations, il est difficile de créer un modèle de conformité standard tout en reflétant les différents besoins de l’industrie, du secteur et de l’entité.
Que faire pour s’adapter à la nouvelle directive CSRD ?
Se conformer aux normes européennes de reporting durable (ESRS)
Établies par la CSRD, ces normes exigent des informations détaillées sur les impacts ESG. Les entreprises pourront ainsi rester alignées et opérationnelles dans cette démarche, tout en répondant aux besoins des personnes handicapées et aux exigences d’accessibilité.
Mise en avant de la double matérialité
Il est essentiel d’évaluer l’impact des questions sociales et environnementales sur les opérations commerciales.
Voici quelques bonnes pratiques à envisager :
- État des lieux des politiques et pratiques actuelles liées au handicap et à l’accessibilité
- Identification des axes d’amélioration
- Mise en œuvre d’initiatives et de stratégies pour promouvoir l’inclusion et l’accessibilité
- Synergie opérationnelle et organisationnelle pour garantir une compréhension globale des problèmes de handicap et d’accessibilité
À vous de jouer !
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